
Actuellement, il urge de financer l’Ukraine pour la reconstruction des hôpitaux et écoles, la réhabilitation des logements, le déminage et le développement de l’agriculture. Bien que la Banque mondiale plaide pour cela, il faudra une somme assez conséquente pour faire renaître ce pays.
Un lourd budget pour reconstruire l’Ukraine
La tension entre la Russie et l’Ukraine est loin d’être terminée, mais les dommages sont déjà considérables. D’après une analyse estimative réalisée Banque mondiale et de la Commission européenne, le montant des dommages causés du 24 février, premier jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, à la fin de mai, s’élève à 97 milliards de dollars.
À cette somme, s’ajoutent 252 milliards de dollars de pertes liées à la réduction des flux économiques et de la production, ainsi qu’aux dépenses supplémentaires engendrées par la guerre.
Ainsi, le coût global de la reconstruction de l’Ukraine est évalué à 349 milliards de dollars (soit 347 milliards d’euros). Un lourd budget qui correspond à 1,6 fois le PIB de l’Ukraine en 2021.
À noter qu’il s’agit d’un chiffre temporaire d’autant plus que la facture s’alourdit à mesure que la guerre se poursuit. Les auteurs de l’étude de cette estimation ont également précisé qu’ils prennent en compte les investissements nécessaires pour mieux rebâtir l’Ukraine et moderniser ses infrastructures de l’ère soviétique.
Des chiffres qui révèlent l’ampleur de l’impact de l’invasion russe
Les dommages physiques de la guerre sont plus concentrés dans l’est et le sud du pays, précisément dans les oblasts de Kharkiv, Zaporijjia ou encore Donetsk. Dans ces régions, les frappes de la Russie ont affecté en particulier le logement (40 % des dégâts) et le transport (31 %).
Au cours du premier trimestre de la guerre, plus de 800.000 logements ont été abîmés et 40 % d’entre eux ne peuvent plus être reconstruits.
En outre, le déplacement d’un Ukrainien, vers l’étranger ou à l’intérieur du pays, ferait grimper le taux moyen de pauvreté à 21 %, contre 2 % avant la guerre. Sans oublier le fait que l’impact de l’invasion risque d’être ressenti aussi bien sur le plan économique que social, pendant plusieurs générations.
La Banque Mondiale et la Commission européenne s’inquiètent surtout pour les répercussions qu’auraient le déplacement et la séparation des familles, les perturbations du développement humain, ainsi que la destruction du patrimoine culturel.